L’historiographie marxiste en 1945 est arrivée à faire croire que le fascisme et le nazisme furent des dictatures de droite ou d’extrême droite, et traite tous ce qui n’admire pas « le petit père du peuple » c’est à dire Staline, au mieux de fasciste, au pire de nazi. Pourtant en regardant de plus prés, le nazisme a bien des affinités avec les « Lumières » et la Révolution dite Française.


I. L’Origine de l’extrême droite.


- Nous plaçons à l’extrême droite tous ce qui ne plait pas au politiquement correct, des
catholiques traditionalistes aux satanistes en passant par les néonazis ou les néo païens alors qu’ils n’ont rien en rapport. Mais nous pouvons refaire remonter l’extrême droite au XVIeme siècle, incarné par les ultra catholiques sous la Guerre des Religions, puis au XVIIeme siècle, par le parti dévot et aux XIXeme siècle chez les ultra royalistes incarnée par des penseurs contre révolutionnaires, tel Joseph de Maistre, Louis de Bonald.

- Quelles en sont ses caractéristiques ?
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- Contrairement, à ce que nous pensons, la véritable extrême droite n’est pas tout le temps
nationaliste, mais catholique. En effet, elle se réfère à une chrétienté médiévale, et rêvant à une monarchie universelle régnant sur l’Europe tel le saint empire romain et germanique. Si le roi de France se détourne du catholicisme elle va chercher un roi ailleurs. Nous pouvons voir que sous les guerres de Religion, les ultra catholiques se tournèrent vers Philippe II d’Espagne incarnant le roi catholique parfait. Le parti dévot en fit de même autant au XVIIème siècle, trouvant que Richelieu trahissait l’idéal chrétien en s’alliant avec les protestants contre l’Espagne catholique pour des « raisons d’Etat » . Enfin, au XIXème siècle, en absence de roi très catholique, la France devait obéir au Pape comme le soutient de Maistre dans « Du Pape » en 1819. L’extrême droite est nationaliste quand le pouvoir est catholique. De nos jours, nous pouvons le voir avec Bernard Anthony représentant la branche des catholiques traditionalistes du FN, déclarant préférer un noir catholique à un blanc païen, ou bien chez les royalistes légitimistes cherchant leur prétendant en Espagne Louis d’Anjou car malgré sa nationalité espagnole, il est l’aîné des Bourbon ! L’extrême droite à proprement parler devint réellement nationaliste sous l’influence de Maurras synthétisant le traditionalisme avec une partie du bonapartisme ( nationaliste, autoritaire et antiparlementaire).
Elle est virulente antiprotestante, voyant dans sa pensée, la suite logique de la Révolution Française, le protestantisme fait parti des trois « R » qui sont à condamner : Réforme, Révolution et République.

- La droite légitimiste a une historiographie bien particulière très loin d’une histoire matérialiste se référant à une lutte de classes ou de races ! En effet, selon elle l’histoire est voulue par Dieu. Après la mort de Louis XVI, celui ci fut représenté comme un nouveau Christ, sacrifié comme un innocent pour pardonner les péchés des français d’avant la révolution (époque libertine et antireligieuse), cette image fut reprise par le Maréchal Pétain qui fit « don de son corps à la France» et que «[…] seule l’Histoire jugera, » représenté comme un nouveau Christ. Selon de Maistre, La Révolution Française bien que sataniste, fut voulue par Dieu, pour expier les fautes des français, après les années de luxure, cette idée fut reprise en 1871 par l’ordre moral, après les années de luxe sous le seconde Empire, où les prussiens furent représentés comme des barbares envoyés par Dieu comme châtiment et en 1940, sous le gouvernement de Vichy, après les années de loisirs du front populaire. Les défaites ou drames français ne sont qu’une volonté de Dieu pour marquer son mécontentement envers « la fille aînée de l’Eglise » qui s’est détournée de lui pour épouser, la luxure, le loisir et autres vices inspiré par Satan. Comme le fit marquer Maurice G. Dantec dans « théâtres des opérations » a son origine, l’extrême droite n’était pas antisémite, car le Dieu de de Maistre est vengeur, punisseur, c’est le Dieu de l’Ancien Testament contrairement au Dieu miséricordieux et amour chrétien. De Maistre reprochait aux juifs d’avoir épousé les idées de la modernité et du progressisme. Il y eut des juifs dans le mouvement légitimiste dans les années 1830. A noter, aussi, que sous la Révolution, Napoléon fut représenté comme un Cyrus chrétien qui délivra les catholiques de la nouvelle Babylone.
Donc, l’Extrême droite est lié par le christianisme et une vision christique de l’histoire.
La droite légitimiste prône une société traditionnelle, organique, paysanne et se contente de la nature humaine et non d’un surhomme ou d’un nouvel homme. Elle souhaite une monarchie de droit divin, décentralisée. On peut noter une différence entre la monarchie absolue de Louis XIV, car elle est partisane d'une monarchie féodale, paternaliste, ou l’aristocratie aurait un rôle à jouer telle la protection naturelle des paysans et du peuple comme sous la féodalité (inspiré par des libéraux aristocrates tel Fénelon et Montesquieu dont de Maistre fut un admirateur, origine des penseurs oblige) et un rôle social de l’Eglise catholique. Les légitimistes sont pour « un libéralisme communautaire » ou les communautés naturelles auraient des libertés. Ils sont un peu comme Saint Thomas d’Aquin : monarchie pour la nation, aristocratie dans les provinces et démocratie dans les communes. Charles Maurras disait : «on votait beaucoup sous l’Ancienne France », la représentativité devait être dans des mini républiques où le peuple aurait son mot à dire. De ce fait, ils sont antijacobins : « ce diable jacobin » (Maurras). Elle se réfère à ordre institué par Dieu que l’Homme ne peut pas modifier sans avoir sa colère. Selon elle, les institutions sont le fruit du passé et des traditions que le législateur ne peut modifier. Elle ne croit pas que la raison humaine peut créer des institutions nex nilho ( un peu comme la pensée Hayek). Abbé Rauzan : « Toute constitutionsest un régicide », car elle va à l’encontre des traditions.
Comme Antigone, elle préfère obéir à la loi de Dieu et non à celle des hommes.


II. Le nazisme et ses origines « glorieuses ».

- Quand on parle de nazisme à quelqu’un, forcément, il vient en tête les mots « racisme »,
« antisémitisme » apologie de la guerre, droit de sang, homophobie, étatisme et totalitarisme.

Il serait intéressant de voir dans les sociétés antérieures, sans faire de l’anachronisme, laquelle ressemblait la plus à la société fasciste, et la première qui vient à l’idée, c’est Sparte. En effet, l’Etat primait sur l’individu, l’Etat à partir de 7 ans prenait en compte les personnes, et les insérait dans des « coopérations » militaires ou les syssitions. Enfin, ils pratiquaient l’eugénisme.
Et bien, heureux de vous apprendre que notre ami Rousseau, inspirateur de notre contrat social, admirait Sparte, et fut fasciné par la guerre, ainsi que les révolutionnaires français qui voulurent être les successeurs des spartiates. Certains historiens ont vu dans le jacobinisme l’inspirateur du nazisme. En effet, Hitler veut éliminer toutes les particularités ancestrales de l’Allemagne : mise à l’écart des anciennes élites tel les notaires locaux ou l’aristocratie, Hitler détestait l’ancienne aristocratie prussienne (qui le lui a bien rendu : c’est elle qui organisa l'attentat contre lui) et les chambres régionales... tout cela pour faire une communauté soit distante homogène allemande et établir un nouvel Homme ou un « surhomme ». La fédération de l’Allemagne après la guerre vint en réaction contre le centralisme hitlérien. Celui-ci ne vaut pas mieux que celui de nos jacobins qui ont supprimé toutes les traditions locales en faisant fit des anciennes provinces, créant des départements peu respectueux des communautés et des peuples, tracés à la règle. Ainsi, la volonté d’un nouvel homme détaché de son passé : « du passé faisons table rase » apparaît sous la Révolution Française comme a dit Charles Ferdinand Ramuz . « La nature est de droite l'homme est de gauche». Staline fut un admirateur d’Hitler et a noté quelques point communs doctrinaires avec celui ci.

Comme nous l’avons vu, l’idée de faire un homme nouveau fut mis en place sous la Révolution, et ce fut un carnage. En effet, la Révolution voulait régénérer l’humanité, comme le disait Carrier : « Nous ferons de la France un cimetière, plutôt que de ne pas la générer à notre façon ». Babeuf employa le mot de « populicide » synonyme de génocide pour la Vendée et s’en réclamait !
Une des définitions du totalitarisme, c’est le fait qu’il n'y ait qu’un seul parti unique. Certes, sous la Révolution, il n’y avait pas de partis, mais bien une idéologie dominante la « République » et il ne fallait pas être contre elle. En effet, les révolutionnaires ne voulaient que des révolutionnaires. Ainsi dit Saint Just : « Vous n'avez pas à punir seulement les traîtres, mais les indifférents même. Vous avez à punir quiconque est passif dans la République et ne fait rien pour elle ». En somme, tous les citoyens doivent adhérer à la république comme on adhère au NSPA. L’Etat ne reconnaissait pas d’autre parti que celui des républicains. Les révolutionnaires étaient prêts à massacrer des pans entiers de la population pour en faire des bons républicains. Jean Bon Saint André : « il faut réduire la population de plus de moitié ». La Révolution a exterminé entre 200 et 300 mille personnes, soit plus d’1% de la population.
Aussi, le fait que, dans une société fasciste, l’individu est entièrement subordonné à l’Etat. Robespierre avait la même vision étatique de la société : « L’Etat est propriétaire des enfants, les parents ne sont que les dépositaires. » On nous dirait que c’est Lénine, Mussolini ou Hitler qui auraient dit cette phrase qu’on le croirait volontiers.
- Dans son livre « La Révolution Fasciste » Georges Mouss met en évidence le parallèle de la mise en scène de Nuremberg et les discours de Robespierre, et note que l’embrigadement de la masse date de 1789. Georges Valois créateur du premier parti fasciste en France a vu dans le fascisme l’aboutissement de la Révolution Française.


- Qui dit nazisme dit racisme, or le racisme n’est pas une mauvaise idée de droite, mais de
la gauche héréditaire de la part obscure des « lumières ».
En réaction, contre l’unicité du genre humain proclamé par le christianisme (« Dieu a établi la fraternité des hommes en les faisant tous naître d’un seul qui pour cela est leur père commun » - Bossuet) , les Lumières développèrent des théories multirégionalistes sur l’apparition de l’Homme. « les albinos sont au dessus des noirs pour la force du corps et de l’entendement, et la nature les a peut être placé après les noirs et les Hottentots au dessus des singes, comme un des degrés qui descendent de l’homme à l’animal ».[…] « La race des noirs est une espèce d’hommes différents de la notre ». Cette vision est due au matérialisme niant la spiritualité de l’homme de l’utilitarisme. Cette idée ne s’effaça pas aux siècles précédents. En effet, dès 1839 le saint simonien (socialiste) G. D’Eichtal diffuse les idées d’un autre saint simonien , Courtet de l’Isle qui fut le premier théoricien de la hiérarchisation des races. Le XIXeme siècle apparaît le racisme scientifique prônant le polygénisme qui fait figure de progressisme comparé au récit de la Genèse. La théorie de Darwin alimente une vision de l’histoire ayant pour moteur la lutte des races à laquelle même le républicain Clemenceau y adhéra.

- La Colonisation fut lancée par la gauche pour répandre « les Lumières » et les idées de la Révolution, mais aussi pour un but éducatif pour « les races inférieures » comme préconise le père de la colonisation française, Jules Ferry : « Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. » le XXème siècle ne fut pas exempt de ce genre de discours comme Léon Blum en 1925 : « Nous admettons le droit et même les devoir des races supérieures d’attirer à elles celle qui ne sont pas parvenues au même degrés de culture, et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l’industrie. » La gauche étant universaliste oublie les particularités des autres cultures, ne comprenant pas que certaines cultures n’ont pas la même mentalité industrieuse que les européens, pensant que les autres sont inférieurs et donc abouti au racisme. Dans le camps d’en face, le maréchal Lyautey, « ce royaliste qui donna à la République un Empire, » qui participa à la colonisation de l’Afrique et ayant l’expérience du terrain proclama : « les africains ne sont pas inférieurs, ils sont autres ». L’extrême droite à son début, ne fut pas raciste, car chrétienne, mais différentialiste, qui peut se résumer à la citation de Joseph de Maistre : « Il n'y a point d'homme dans le monde. J'ai vu dans ma vie des Français, des Italiens, des Russes; je sais même, grâce à Montesquieu, qu'on peut être Persan; mais quant à l'Homme je déclare ne l'avoir rencontré de ma vie; s'il existe c'est bien à mon insu ». Il constate simplement que chaque peuple a ses us et coutumes et qu’il ne faut pas propager les siennes sur les autres. Que les droits de l’Homme n’existent pas mais des droits français, russes, italiens, ou même perses existent selon l’Histoire et les besoins des peuples. Ou du maître de Martigues accusé d’avoir inspiré la politique hitlérienne condamna sa politique : « Le racisme et l'étatisme ne peuvent correspondre qu'à des sociétés imparfaites (...). L'édifice des valeurs les plus aristocratiques ne saurait abriter ces religions grossières, dont la pauvreté spirituelle n'a d'égale que la malfaisance et la stérilité." "L'entreprise raciste est certainement une folie pure et sans issue" Ch. Maurras dans A.F le 30 Mars 1933 et le 15 juillet 1936.

- La femme fut complètement discriminée sous la Révolution et les Lumières. Depuis le XVIIème siècle, elle n'était vue bonne qu’à reproduire le genre humain, et l’homme bon à produire des objets. La législation révolutionnaire s’inspira de ces principes, par le code civil rétablissant le « pater familias, » l’abolition des coopérations de travail et la semaine de 10 jours pour faire travailler au maximum de leurs capacités. Il se peut que la marchandisation de l’Homme date de là . Dans l’Ancienne France, nous votons par foyer, une veuve étant chef de famille, pouvait voter, au XIIIeme siècle. Il y avait même des femmes enseignantes dans les universités. Cette vision découle du christianisme, qui proclama que la femme étant l’égale de l’Homme. Lors de la proclamation des droits de l’homme, les premiers contre-révolutionnaires firent la remarque que la femme n’avait aucun droit. Pour, le travail, il faut savoir que sous l’époque médiévale et l’époque moderne, il y avait plus de 90 jours de jours chômés, par les dimanches, et les fêtes des saints nationales, régionaux, locaux, des coopérations et des confréries. Après la Révolution, les catholiques sociaux firent des lois en faveur des ouvriers.


- La droite ne fut pas antisémite, mais antijudaïsme : Elle accusa les juifs de déicide et
d’hérésie. Mais un juif converti sous l’Ancienne France, fut considéré comme Français à part entière. Le droit de sang, fut institué sous la Révolution Française, car la démocratie va de paire avec le droit de sang comme sous l’Athènes démocratique. Sous l’Ancien Régime, était Français celui qui était né dans le territoire français et étant catholique. Un Indien dans le territoire colonial français étant baptisé était Français, par contre, un protestant de vieille souche gauloise n’était pas français.

- L’antisémite de gauche au XIXeme siècle, allait de paire avec l’anticapitalisme : « juif et
usurier sont pour moi synonyme » tel furent les mots du socialiste Alphonse Toussenel, en 1845 dans « le juif roi de l’époque ». et que dire de l’anarchiste socialiste Proudhon qui sans doute inspira Hitler dans la shoa :
" Juifs. Faire un article contre cette race, qui envenime tout, en se fourrant partout, sans jamais se fondre avec aucun peuple. Demander son expulsion de France, à l’exception des individus mariés avec des françaises; abolir les synagogues, ne les admettre à aucun emploi, poursuivre enfin l’abolition de ce culte. Ce n’est pas pour rien que les chrétiens les ont appelés déicides. Le juif est l’ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie, ou l’exterminer... Par le fer ou par le feu, ou par l’expulsion, il faut que le juif disparaisse... Tolérer les vieillards qui n’engendrent plus. Travail à faire. Ce que les peuples du Moyen Age haïssaient d’instinct, je le hais avec réflexion et irrévocablement. La haine du juif comme de l’Anglais doit être notre premier article de foi politique. "
P.-J. Proudhon, Carnets,


- « Ecrasons l’infâme » tel fut le slogan de Voltaire au sujet du catholicisme. Les révolutionnaires furent anticatholiques et changèrent la religion catholique par une religion civile plus ou moins néo paganisante, avec le culte de la déesse Raison, celui de l’Etre suprême, et autres symboles néo païens. Malgré le concordat de 1934, avec l’Eglise catholique, Hitler fut antichrétien. Il proclama « qu’on ne pouvait pas être chrétien et Allemand. » son Dieu n’était pas celui des chrétiens, mais celui de la guerre et de la violence rappelant Arès.

-Enfin, pour clôturer le tout, des lois contre les homosexuels furent mises en place sous la Révolution Française. Le socialiste Fourier qualifia l’homosexualité de « vice bourgeois » et l’URSS l’appela « mœurs fasciste ».

- Petite anecdote : comparé au soit-disant obscurantisme médiévale qui a permis à l’Occident chrétien de coloniser le monde à partir du XVème siècle, lors du procès de Lavoisier, son juge dit : « la Révolution n’a pas besoin de savants ». On se demande où est l’obscurantiste ! !


- On peut toujours me rétorquer que le fascisme et le nazisme furent une réaction contre la Révolution Française. Certes, mais des auteurs socialistes critiquèrent certains aspects de la Révolution, certains socialistes regrettèrent les coopérations protégeant les ouvriers ; Fourier fut nostalgique de la paysannerie et détestait la révolution industrielle mise en place par la Révolution Française ; Proudhon préférait « l’oint mérovingien à l’oint démocratique » et critiqua la propriété bourgeoise née de la Révolution et non paysanne dans sa célèbre citation : « la propriété c’est le vol. » Enfin, Marx trouvait que les droits de l’homme furent une idée « bourgeoise ».

- Au même titre que les premiers socialistes, le fascisme constitue une critique du libéralisme, de l’individualisme des Lumières et de la Révolution Française mais, comme tous les systèmes totalitaires, il en est l’hérédité sur l’aspect pré totalitaire, extermitionniste, par son antichristianisme, la volonté de créer un nouvel Homme détaché de toute références à son passé et facilement manipulable. Clemenceau proclama que "La Révolution est un tout", affirmation validée par l’historien François Furet, qui voit dans la terreur, la continuité de 1789 et donc des Lumières. Les Lumières et la Révolution représentent une pièce à double face dont l’une est beaucoup moins luisante !

- On peut aussi me dire que le romantisme allemand inspira le nazisme et que le romantisme français fut réactionnaire, mais le premier fut d’inspiration néopaïenne et le seconde chrétien comme Chateaubriand avec « le géni du christianisme » et revalorisa l’époque médiévale, comme le « bossu de notre dame » de Victor Hugo, donc en rien de fasciste.

- En conclusion, la Révolution Française, l’histoire politique et l’Histoire en général sont loin d’être manichéens et donc forcément complexes. Le premier théoricien de la contre révolution fut un libéral anglais Edmund Burke qui a vu dés l’origine le côté totalitaire, antipatriote et universaliste qui aboutira à la guerre en Europe et à une dictature militaire, ou comme Fustel de Coulanges un libéral anti révolutionnaire qui inventa le terme « la terre des morts » qui inspira Barrés. L’ensemble des libéraux français se réclamaient de la Révolution bien qu’ayant du mal de ne pas rejeter la Terreur, comme Guizot historien de la glorieuse Révolution ou Thiers. Des socialistes comme Fourier furent hostiles à la société mise en place par la Révolution, alors que Valois a vu dans le fascisme son aboutissement et Jaurés mis en lien Révolution Française et socialisme, se réclamant de la commune de Paris de 1792 comme en 1871 ! Ainsi, selon les époques, la sensibilité de chaque mouvement, ou les thèmes révolutionnaire dont on s’inspire le débat droite/ gauche peut sauter en éclats quand on pense à la gauche actuelle défendant la vision monogénisme de l’humanité, le droit du sol, les droits des homosexuels, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, le féminisme alors que durant son passé elle défendait le contraire et se contredit , et que l’extrême droite est tentée par le polygénisme, défend le droit du sang, contre les droits de homosexuels et peut glisser vers un racisme et antisémite racial depuis 1945.

- Cependant, la gauche malgré les rejets de ses anciennes valeurs (dont il est toujours bien de leur rappeler, la monstruosité qu’elle a fait accoucher) restent toujours fidèle à sa pensée manichéenne : La classe des exploitants se retrouve chez les européens hétérosexuels qui ont forcément le gène du racisme, voir selon elle, les croisades, la colonisation, l’esclavage, et le fascisme, le sexisme… et face aux nouveaux prolétaires représentés par l’immigré du pays de sud, les homosexuels qui sont forcement tolérants, antiracistes et antifascistes écrasés par le blanc hétérosexuel et catholique. Et sa volonté de faire un nouvel homme détaché de ses racines par le biais de l’immigration et le métissage prôné par le haut sommet de l’Etat comme JP Raffarin décrétant par son bon plaisir « la France porte dans son cœur les couleurs du métissage » ou bien par l’association SOS Racisme qui durant la campagne régionale avec son slogan « votez pour la République métissée. » qui peut aboutir à l’extermination d’une partie de la population refusant le métissage et donc le refus d’un nouvel homme, comme ce fut le cas sous la Révolution française à ceux qui refusait la République, ou sous l’Allemagne nazie avec les métissés, les juifs, homosexuels communistes…